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roman-enigme

2 juillet 2009

Premier chapitre

La nuit était calme, un ciel dégagé surplombait la zone résidentielle cossue où habitait Adam, un trentenaire plus que célibataire dont le sommeil régulièrement agité rythmait le silence mesuré qui régnait dans sa villa dénuée de toute trace d'une présence féminine si ce ne fût une photographie posée sur la table de chevet.

On le découvrait adolescent entouré d'un homme (dont le contour de la tête avait été découpé) ainsi que d'une femme au regard énigmatique.

La photographie, prise une vingtaine d'années plus tôt, le représentait donc aux côtés de ses parents, un père dont la présence et les témoignages d'affection étaient aussi marqués que le sifflement d'un courant d'air, une mère à la beauté corrompue par une froideur laissant transparaître les traits d'une personnalité quelque peu tourmentée.

Un cauchemar récurrent perturbait le sommeil du jeune homme en proie à des visions oniriques oppressantes et morbides.

Il se rêvait alité dans une salle de réanimation où le bruit des électrocardiogrammes mêlé à la valse incessante des blouses blanches, qui se pressaient autour de son lit, donnaient une impression de chaos indescriptible.

Tandis que médecins et infirmières suivaient l'évolution du coma de leur patient, un voile apparaissait,  troublant la vision de la salle de soins intensifs qui s'estompait, peu à peu, laissant place à une scène obsédante dans laquelle un homme masqué violait une femme dont les yeux étaient bandés alors que soudainement, au beau milieu de cris de tous genres, une personne aux traits mal définis surgissait et blessait mortellement les fornicateurs à coups de feux.

A ce moment précis il se reveilla, regarda en direction du radio-reveil, qui indiquait une heure très avancée de la nuit, puis se leva et emprunta les escaliers qui mènent au sous-sol pour s'engoufrer derrière une porte cachant une pièce, connue de lui seul ou presque, où il allait finir de s'appesantir dans un sommeil qui lui apparaîtrait de toute évidence plus léger.

Quelques heures plus tard Adam ouvre la porte, quitte son jardin secret et remonte les escaliers en direction de la salle de bains là où tout en se savonnant abondamment il chantonne les florilèges d'un artiste trop talentueux pour être diffusé sur les ondes hertziennes.

Il sort de la douche requinqué enfile une sortie de bain et va prendre un petit déjeuner complet composé entre autres d'un café sans sucre accompagné de tartines beurrées au miel à l'issue duquel, lors d'une préparation minutieuse, il se brosse les dents, vaporise quelques giclées d'un parfum de marque célèbre, ceint son poignet d'une montre en or, gomine ses cheveux à l'aide d'un gel nourrissant à la kératine et, en dernier lieu, enfile un costume et des chaussures sur mesures, mis en valeur par une cravate du plus bel effet, aux vues d'aller conquérir un monde extérieur qui lui appartient déjà et, plus modestement, de se rendre à son cabinet.

Adam Torn, psychanlyste au sommeil parfois agité, prête tout au long de l'année une oreille attentive aux déboires existentiels d'une "clientèle" huppée quasi-exclusivement féminine, cela tenant moins au fait qu'il soit irrésistiblement séduisant qu'a la nature narcissique des femmes toujours enclines à rechercher l'épaule ou en l'occurrence le divan sur lesquels elles pourront bien épancher le lot de leurs misères affectives comme pour mieux les partager.

Il démarre sa voiture troublant d'un grondement assourdissant le silence de cette matinée brumeuse.

En grand amateur de vitesse il possède une luxueuse allemande alliant confort, technologie et raffinement au service d'un homme qui a particulièrement bon goût.

-"Bonjour Maud"-"bonjour Adam"- répond d'une voix douce la secrétaire qui s'empresse d'indiquer à son employeur qu'une jeune admiratrice dénommée Camélia demande à le voir.

Adam entre dans son bureau, allume un petit téléviseur et sélectionne, sur l'écran de contrôle, la salle d'attente dans laquelle une jeune femme de toute beauté se tient assise un livre, à la main.

Il prie Maud de bien vouloir faire entrer Camélia qu'il accueille familièrement en la prénommant, ajoutant qu'elle pouvait elle-même l'appeler par son prénom.

Camélia, jeune étudiante en psychologie, avait lu les travaux du docteur Torn dont elle tenait, entre les mains, le dernier livre qu'elle souhaitait voir dédicacé.

L'écrivain, observateur avisé, comprit immédiatement qu'il ne laissait pas l'étudiante indifférente, elle semblait suggérer qu'il était libre de la courtiser.

Il s'exécuta, apposant quelques remarques chaleureuses sur l'exemplaire qu'il signa avant de le remettre sciemment à la jeune femme dans un mouvement qui, le temps d'un bref échange tactile d'une intensité palpitante cruellement éphémère, suggéra le doux contact de leurs doigts qui se frôlèrent.

Ne s'arrêtant pas en si bonne voie, il l'invita à assister à une soirée qu'il organiserait, prochainement, précisément pour célébrer la réussite commerciale de son dernier ouvrage.

Elle s'en trouva honorée et topus deux se quittèrent satisfaits à l'idée qu'ils se reverraient bientôt.

La jeune femme venait de pénétrer l'esprit foudroyé d'un homme déterminé à la retenir et refusant l'idée de la perdre de vue telle une sirène qui aurait hanté, sa vie durant, les souvenirs d'une matinée où il n'aurait su appréhender celle qui avait toutes les chances de devenir l'amour de sa vie.

La belle et insaisissable sirène se prit, quant  à elle, à rêver d'une amitié naissante susceptible d'évoluer vers un amour qu'elle appelait de tous ses voeux.

L'analyste aborda les minutes qui suivirent d'une manière inhabituellement distante.

N'ayant jamais jusqu'à ce jour prêté la moindre considération à ses conquêtes amoureuses qu'il qualifiait d'objets sexuels occasionnels, il ressentit pour la première fois l'émergence d'un possible attachement cordial, révélateur de prémices sentimentales qui, en cas de confirmation, eussent inmanquablement représenté une mini révolution à l'endroit d'un homme peu scrupuleux dont le parcours galant était jalonné de naissances illégitimes dont il n'avait jamais reconnu la paternité.

Incapable par nature de douter, il se ressaisit en un éclair et accompagna de nouveau ses patientes dans l'exploration verbale de leur for intérieur.

Il s'accorda une pause et Maud lui apporta son café pendant qu'il regardait la chaîne d'informations en continu.

Comme d'habitude elle profitait de ce bref interlude télévisuel pour se métamorphoser en masseuse de charme, ôtait  ses chaussures et chevauchait le corps d'Adam qui frissonnait de plaisir sous l'effet relaxant des pieds frais de sa stimulante secrétaire, laquelle prenait un malin plaisir à exhiber chacune des zones érogènes de son excitante anatomie comme autant de promesses d'une imminence de profusion des sens.

Suite à cette mise en bouche, la reprise des consultations n'était que plus ardue pour Adam qui devrait attendre midi et le départ de la dernière patiente de la journée, le cabinet étant fermé le lundi après-midi, pour avoir enfin droit à sa récompense.

A midi passé de quelques minutes, Maud quitta son poste pour aller se changer dans le vestibule puis fit son entrée dans le bureau où Adam prenait des notes concernant plusieurs des patientes qu'il avait reçues dans la matinée.

Il ressentait toujours la même fascination à la vue de cette tentatrice au sex-appeal outrancier vêtue, pour la circonstance, de portes-jarretelles, de bas-résilles, d'une minijupe en cuir noire, d'un soutien-gorge, ouvert sur le devant, laissant apparaître des tétons fermes et pointus, le tout rehaussé par des talons aiguilles qui mettaient en valeur une cheville et un cou de pied au devant desquels l'imaginaire commandait de ramper.

Cette créature était plus qu'un appel à la luxure !

Le psychanalyste aurait pu semble-t-il se damner pour sa diablesse de secrétaire qui offrait un gracieux minois empreint d'une légère touche de sévérité ayant pour effet de relever le charme puissant dégagé par son apparence de type méditerrannéen.

Leur relation passionnelle reposait sur un parfait équilibre émotionnel.

Sachant tous deux ce que l'autre désirait, ils tiraient une jouissance incommensurable à la hauteur de leur dévotion mutuelle.

Cependant Adam, n'étant pas homme à formaliser, ne s'était jamais embarrassé avec la question du mariage vivant sa relation avec Maud comme un pacte sous-tendu et exalté par l'interdit et générant une complicité fusionnelle qui n'aurait jamais rien de cérémonial.

Leur alliance d'un tout autre ordre était tacite, à l'orée de la perversion sexuelle.

Ce jour là ils ils firent l'amour comme à chcune de leurs retrouvailles clandestines, laissant libre cours à leur imagination, repoussant sans cesse les limites de la pudeur pour ne former qu'un.

Les murs ainsi que le mobilier les entourant étaient comme englobés dans leurs étreintes que seul le temps aurait la cruauté de suspendre.

Adam subissait les assauts d'une tigresse dont les prunelles reflétaient l'expression du désir et dont les ongles, ou plutôt les griffes, pénétraient l'épiderme, remuaient les sens lui donnant l'impression d'être à la merci d'une créature douée d'une soif intarissable.

Tour à tour dominateurs puis dominés, ils se livraient des joutes érotiques particulièrement sensuelles exacerbées par une attente rituelle de six jours pendant lesquels ils réfreinaient leurs pulsions pour mieux les laisser exploser le septième.

Cette manière ludique de canaliser la tentation omniprésente, avant qu'elle ne se déverse sur eux tels les flots déchaînés d'un torrent trop longtemps contenu, achevait d'affûter leur complémentarité.

Le lundi après-midi est en partie dévolu à la musculation.

Après avoir goûté aux joies de l'amour sans attaches, Adam, lors d'une séance qui dure raisonnablement trois heures, a tout le temps de se complaire de l'effet qu'il provoque sur la gent féminine.

Il abuse de son sourire ravageur tout en soulevant la fonte qui met en valeur son corps tout en muscles, les deux cicatrices "craquantes" qu'il porte sur le thorax étant dissimulées par son tee-shirt personnalisé.

Il s'entraînait au sein d'un établissement exclusivement fréquenté par des personnes d'un rang social élevé, soit ayant réussi dans les affaires, soit, comme lui, exerçant une profession libérale ou encore dont le seul mérite était d'être bien nées, l'occasion pour lui de côtoyer nombre de jeunes femmes dont la frivolité n'avait d'égal que l'intérêt qu'elles portaient aux dandys fortunés.

Ces créatures de rêve, physiquement parlant, impeccablement bien conservées tant elles prenaient soin de leur corps sur lesquels le temps semblait n'avoir aucune prise représentaient, aux yeux de l'élégant psychanalyste, un réservoir d'où il puisait la réalisation de ses fantasmes.

Leur style de vie était tout bonnement enviable du point de vue du commun des mortels quotidiennement préoccupé par une nécessité accablante.

Il n'y avait point de mesure dans leur monde entièrement voué aux contentements et aux plaisirs, les dîners dans les plus grands restaurants succédaient aux orgies organisées aux bords des piscines de leurs imposantes propriétés, ils pouvaient enfin se retrouver le dimanche matin sur les greens pour former un cercle prestigieux dont quiconque n'appartenait à l'élite était condamné à prendre la tangente.

La nuit est déjà tombée lorsqu'Adam rentre chez lui.

Il se rend dans sa chambre, prend place devant le bureau qui fait face à son lit et ouvre un tiroir  à l'intérieur duquel se trouvent un verre, une bouteille de whisky canadien et un revolver.

Il se sert un verre de whisky, qu'il boit d'un trait, puis descend les escaliers qui mènent au sous-sol, ouvre la mystérieuse porte et pénètre dans la pièce d'où il ressort, quelques instants plus tard, un livre à la main : il s'agit en quelque sorte d'un journal intime.

Une fois de retour dans sa chambre, il s'assied devant son bureau et pose délicatement le livre dont la couverture est paraphée des mots "Libre arbitre", "Providence", "Fatalité", trois constantes de l'existence humaine conditionnée par l'espérance en des jours meilleurs qui n'arrivent jamais!

Il ouvre le journal à la page du jour, note quelques impressions puis s'assoupit.

Pour lire les trois prochains chapitres vous pouvez dans un premier temps soit les télécharger gratuitement soit les  visualiser gratuitement en vous rendant sur le lien http://mimkevis.com/  il existe également un profil facebook (Adam Torn) et des forums autour de ce roman-énigme qui est entièrement téléchargeable depuis le 20 juillet 2009.

Merci pour votre attention, si ce premier chapitre vous a apporté quelque satisfaction n'hésitez pas à laisser des commentaires.

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2 juillet 2009

Roman-concours ouvert à toute la francophonie

Le site de téléchargement en ligne du roman énigme MIMKEVIS "La page manquante" est disponible depuis le 20 juillet 2009 : tapez mimkevis sur votre moteur de recherche pour accéder au site.

lien : http://mimkevis.com/ sur cette page vous pourrez directement accéder au règlement du concours, télécharger gratuitement les 4 premiers chapitres (ou au choix simplement les visionner), mentions légales, conditions générales de vente...

Le meilleur moyen d'en savoir plus est de se rendre sur le lien ci-dessus, ou de taper sur votre moteur de recherche mimkevis; vous pouvez également consulter le profil facebook Adam Torn du nom du personnage principal du livre.

Ci-dessous second message avec le premier chapitre en lecture libre : je vous la souhaite la plus agréable possible.

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